L’Autorité de la concurrence, pourtant réputée pour son ordinaire bienveillance, vient d’enfin (après sept années d’enquête) publier un véritable réquisitoire contre les sociétés d’exploitation d’autoroutes privatisées, ou plus précisément, dont les concessions trentenaires,arrivées à terme en 2006, ont été prolongées jusqu’en 2027 pour certaines, par l’alors premier ministre, Dominique de Villepin. Elle parle de « rente » quand d’autres parlent de racket. Achetées 14 milliards d’€ à l’État, les autoroutes ont rapporté entre 20 et 24 € par centaine d’euros payés par l’automobiliste. C’est-à-dire depuis 2006 près de 15 milliards. A compter de 2014, c’est donc tout bénef !
Ces entreprises sont considérées comme tellement rentables, sauf crise majeure, que leur dette peut s’élever à 24 milliards d’euros sans problème. De plus, cela leur permet d’échapper au fisc sur les intérêts d’emprunts pour plus de 3 milliards d’euros. Alors, c’est qui les assistés par l’État providence ?
Allez, une dernière, pour la route : vous savez sur quoi les prix des autoroutes sont indexés ? Celui qui répond « sur l’inflation » a gagné le droit de regarder sur ses fiches de salaire.
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