« Qui peut dire aujourd’hui que la voiture électrique n’est pas écologique » ? Cette sentence, péremptoire, assénée comme une évidence a tendance à ringardiser ceux qui la profèrent. C’est d’autant plus regrettable lorsque ces réflexions émanent de partenaires politiques.
Aujourd’hui, oui, les premiers à reconnaître que la voiture électrique n’est pas écologique sont … les constructeurs. Stéphane Lhomme de L’Observatoire du nucléaire a convaincu le jury de déontologie publicitaire d’interdire aux constructeurs d’automobiles électriques de ne pas utiliser abusivement le champ sémantique de l’écologie (« propre », « écologique », …) pour vanter les qualités de leurs produits commerciaux. Tous s’y sont pliés ! Lire l’article du Monde très complet.
Ces assertions sont d’autant plus gênantes quand on sait qu’elles ne profitent qu’à un système ultracapitaliste. Le groupe Bolloré y tire son épingle du jeu. Mais Aréva avec son scandale Uramin et son exploitation de mines d’uranium au Niger dans des conditions sanitaires effroyables pour les peuples et les employés (sans compter la pression de groupes terroristes dans la région). L’enfouissement des déchets nucléaires avec le projet Gigéo, véritable déni de démocratie. L’usine de retraitement des déchets radioactifs du monde entier de La Hague. Le dépassement de budget de 3 à 10 milliards pour l’EPR de Flamanville toujours en construction. Et enfin Tchernobyl et Fukushima dont on n’a pas encore fini d’entendre parler. Mais à part ça : « Qui peut dire aujourd’hui que la voiture électrique n’est pas écologique » ?
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