Mélenchon l’Humain d’abord

Les critiques pleuvent. Les hyènes se lâchent. Jean-Luc Mélenchon est désigné, comme sinon coupable, au moins comme responsable des médiocres résultats du Front de gauche aux européennes. Il est un fait que le charismatique co-président du parti de gauche apparaît comme le porte-parole préféré des médias et participe volontiers aux débats et interviews télévisés, radiophoniques ou de la presse écrite. Sa faconde, son énergie, sa culture écrasent tous ses partenaires, au sein du parti de gauche comme au sein du front de gauche. Ce sont ses coups de gueule, ses prises de position abruptes qui sont parfois perçus comme brutaux, agressifs, violents. Pourtant Jean-Luc Mélenchon ne fait que verbaliser la colère du peuple qui vient de s’exprimer dans les urnes. On ne peut pas aujourd’hui lui reprocher de ne pas avoir prévenu. Mais Jean-Luc Mélenchon n’en est pas moins Homme. Oui, parfois son caractère méditerranéen emporte le bonhomme. Et lorsqu’il répond, peut-être maladroitement parfois, aux attaques violentes des médias, c’est parce qu’au travers de la bête politique, c’est la personne humaine, c’est-à-dire la personne dotée de valeurs humaines et non d’un égo surdimensionné, qui est atteinte. Il n’en demeure pas moins que lorsque l’animal sauvage, traqué et blessé, pleure en direct les résultats électoraux de dimanche dernier, la personnalité de Jean-Luc Mélenchon incarne plus que jamais, aux yeux de tous, le slogan du Front de gauche : l’Humain d’abord.